Label: Thödol Records
既に廃盤、絶対にお見逃し無く。。。この作家は大推薦!!壊れたピアノだけを演奏した4枚組CDボックス!!オーストラリアの作曲家兼音楽家、自身で"廃墟ピアノ"というコンセプトを考案し経年劣化や天候によって自然に歪み破棄されたピアノにフォーカス、オーストラリア中を旅し様々な壊れたピアノを演奏しまくった奇才Ross Bolleter。過去にEmanemから2枚のアルバムを出版していますが、本作はフランスの地下レーベルThödolが監修した、非常に異端且つバリエーションの広い録音で纏め上げたDIYボックス作[Total Piano]。損傷、老朽化、荒廃、破壊、腐敗といった様々なカテゴリーに分類、風雨にさらされたピアノは時折ケージのプリペアド・ピアノに似た響きを放ちつつ、また屋外の音と同調し不思議な環境のイメージを創出。ディスクは全て個別のスリーヴに封入、なんと24ページと16ページ、2種のブックレットが付属。
“L’heure de la mort sonne un jour pour tout piano ; une fois passée, il chante une tout autre chanson.” — Ross Bolleter
Inventeur du concept de “piano-épave”, cet australien iconoclaste de la musique interroge avec humour et poésie les possibilités restantes de pianos en perdition, nommés “Ruined Pianos”, qu'il classe selon différentes catégories (abîmés, délabrés, désagrégés, pulvérisés, ruinés, dévastés, décomposés, anéantis, etc.). Parqués dans un cimetières à ciel ouvert (the Ruined Piano Sanctuary), ces pianos, qu’il laisse se dégrader et mourir à leur propre rythme, sous des arbres ou des auvents, sont dit “ruinés” quand ils ont été exposé aux intempéries et au temps qui passe, mettant ainsi à jour des possibilités musicales totalement nouvelles. Des sons inouïs de ces “pianos-épaves” (qui ont parfois quelques analogies avec les pianos préparés de John Cage), Ross Bolleter tire le matériau nécessaire à ses compositions. “Les notes qui ne fonctionnent pas […] sont au moins aussi intéressantes que les autres.” (in Piano-épave, éd. Lenka Lente)
“Le piano en ruine est un champ de possibilités illimitées. Alors, j’ai parcouru le pays à la recherche d’autres pianos abandonnés. […] Le piano en ruine bouscule le piano classique. Il renverse les styles et traditions de l’hémisphère nord que l’Australie s’est empressé d’adopter à travers un usage préétabli du piano, instrument qui peut faire figure de symbole de la culture musicale européenne, voire, d’un certain impérialisme culturel. Tout ce que le XIXe siècle a pu produire de fabuleux, comme Schumann, Brahms et Chopin, se dessèche et se dégrade au contact d’un tas de bois pourri aux cordes rouillées. Sous cette forme, le piano trouve son côté aborigène, retourne à la terre.”
— Ross Bolleter, in Le Son du Grisli